Angélus: redécouvrir Jésus avec un nouvel émerveillement en cette Année Sainte
Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican
En ce 26 janvier, 6e Dimanche de la Parole de Dieu, instituée par le Pape le 30 septembre 2019 pour se pencher sur l'importance des Saintes Écritures, l’évêque de Rome s’est arrêté sur l’Évangile proposé par la liturgie du jour, qui nous présente Jésus dans la synagogue de Nazareth, la ville où il a grandi. François qui s’est focalisé particulièrement sur le passage du prophète Isaïe lu par le Christ, «qui annonce la mission évangélisatrice et libératrice du Messie, puis, dans le silence général, il déclare: “Aujourd'hui, cette parole de l'Écriture s'est accomplie“» (cf. Lc 4, 21).
Partir des présupposés à la vraie connaissance du Seigneur
Le Pape a tout d’abord invité ses auditeurs à s’imaginer l’étonnement et la consternation des concitoyens de Jésus, «qui le connaissaient comme le fils du charpentier Joseph et qui n'auraient jamais imaginé qu'il puisse se présenter comme le Messie». Pourtant, a-t-il poursuivi, c'est bien ainsi que les choses se passent: Jésus proclame que, par sa présence, «l'année de la faveur du Seigneur» est arrivée. C'est une bonne nouvelle pour tous, a souligné le Souverain pontife, «et en particulier pour les pauvres, les prisonniers, les aveugles, les opprimés».
Ce jour-là, à Nazareth, Jésus a confronté en effet ses interlocuteurs à un choix concernant son identité et sa mission, a indiqué le Pape, expliquant que l'évangéliste Luc nous dit que les Nazaréens n'ont pas reconnu en Jésus l'oint du Seigneur. «Ils pensaient le connaître trop bien et cela, au lieu de faciliter l'ouverture de leur esprit et de leur cœur, les a bloqués, comme un voile qui obscurcit la lumière», a-t-il renchéri.
Reconnaître en Jésus le Fils de Dieu et le Sauveur
Au regard de toutes les analogies qui s'imposent, François a fait savoir ensuite aux fidèles que «cet événement se produit également pour nous aujourd'hui». Ainsi, nous aussi, «nous sommes interpellés par la présence et les paroles de Jésus; nous aussi, nous sommes appelés à reconnaître en lui le Fils de Dieu, notre Sauveur». Toutefois, a-t-il fait remarquer, «il peut nous arriver, comme à ses compatriotes, de penser que nous le connaissons déjà, que nous savons déjà tout de lui, que nous avons grandi avec lui, à l'école, à la paroisse, au catéchisme, dans un pays de culture catholique... Et donc, pour nous aussi, c'est une Personne proche, “trop“ proche».
S’adressant ainsi aux milliers de fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, l’évêque de Rome les a invités, en bon pédagogue, à se poser les questions suivantes: «Sentons-nous l'autorité unique avec laquelle Jésus de Nazareth parle? Reconnaissons-nous qu'il est porteur d'une annonce de salut que personne d'autre ne peut nous donner? Et moi, ai-je besoin de ce salut? Est-ce que je me sens, moi aussi, d'une certaine manière, pauvre, emprisonné, aveugle, opprimé? Alors, seulement alors, “l'année de grâce” sera pour moi aussi!», a rassuré le Pape François.
Avant de réciter la prière mariale de l’Angélus de ce dimanche, le Saint-Père a invité les fidèles à se tourner avec confiance vers Marie, Mère de Dieu et notre Mère, «pour qu'elle nous aide à reconnaître le visage du Fils de Dieu, afin que nous ne restions pas scandalisés par son humanité et son amour pour les petits et les pauvres». «Demandons à Marie qu'en cette année jubilaire, nous puissions redécouvrir Jésus avec un nouvel émerveillement et ressentir dans notre cœur une joyeuse certitude: “Oui, c'est Lui, c'est le Sauveur“», a conclu le Souverain pontife.
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