Mgr Gallagher, l'Ukraine «souffre énormément» depuis trois ans
Vatican News
«Que le bruit des armes se taise dans l'Ukraine déchirée par la guerre». Cet appel du Pape François a été réitéré par le secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États et les organisations internationales, Mgr Paul Richard Gallagher, dans son message délivré lors de la 1.509e réunion renforcée du Conseil permanent de l'OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Le Saint-Siège souhaite «qu’il y ait l'audace nécessaire pour ouvrir la porte à la négociation et aux gestes de dialogue et de rencontre, afin de parvenir à une paix juste et durable».
Les conséquences de la guerre
Trois ans se sont écoulés depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle contre l’Ukraine, le 24 février 2022. Cette guerre a infligé d'immenses souffrances, faisant de nombreuses victimes, dont beaucoup de civils innocents, et des dégâts considérables, déplore Mgr Gallagher. «Le Saint-Siège est profondément préoccupé par les conséquences humanitaires tragiques de ce conflit et s'est particulièrement engagé à faciliter le rapatriement des enfants», peut-on lire dans la note, «tout en encourageant la libération des prisonniers, en particulier des soldats et des civils gravement blessés».
La paix, une priorité
«Immense tragédie, négation de l'humanité», Mgr Paul Richard Gallagher soutient, comme le dit souvent le Pape François, que «la guerre est toujours une défaite». Considérant L’OSCE comme «une institution clé» dans la recherche d'une solution juste et durable, fondée sur le droit international et impliquant toutes les parties au conflit, le Saint-Siège estime que le rétablissement et le maintien de la paix, de la sécurité et des relations harmonieuses entre les États participants «doivent rester une priorité fondamentale pour notre Organisation».
L'échec de l'OSCE - d'abord pour empêcher le déclenchement de la guerre et ensuite pour faciliter une solution diplomatique au conflit en Ukraine - reflète, en partie, «le manque de volonté politique des États participants». Néanmoins, considère-t-il «il n'est jamais trop tard pour que l'Organisation retrouve sa pertinence en tant que forum multilatéral véritablement efficace pour un dialogue ouvert et honnête, fondement indispensable de toute voie viable vers la paix».
Retrouver «l'esprit d'Helsinki»
Alors que cette année marque également le 50e anniversaire de l'Acte final d'Helsinki, un accord qui souligne l'importance de la diplomatie et de la coopération dans le maintien de la paix, Mgr Gallagher exhorte tous les États participants à «retrouver l'esprit d'Helsinki». «L'Acte final d'Helsinki incarne une conception partagée par tous les États participants selon laquelle la paix n'est pas simplement l'absence de guerre ou le maintien d'un équilibre des pouvoirs», mais plutôt, rappelle-t-il, le résultat de la promotion de relations amicales, d'un dialogue respectueux et constructif et de la promotion de la coopération. Ces principes «sont aussi pertinents aujourd'hui qu'ils l'étaient il y a cinq décennies», conclut-il.
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