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Le cardinal Claudio Gugerotti, préfet du dicastère pour les Églises orientales, en Syrie. Le cardinal Claudio Gugerotti, préfet du dicastère pour les Églises orientales, en Syrie.  

Pour le cardinal Gugerotti, l'espoir d'une normalisation de la Syrie

Après une étape au Liban, le préfet du dicastère pour les Églises orientales est arrivé vendredi 24 janvier à Damas pour une visite dans le pays, au nom du Pape. Le cardinal Gugerotti y restera jusqu'au 29 janvier prochain, nourrissant l'espoir que les Syriens qui ont fui «puissent revenir si la situation se stabilise».

Stefano Leszczynski - Envoyé spécial en Syrie

L'espoir est que la situation de plus grande sérénité que connaît actuellement le Liban puisse maintenant se transmettre à la Syrie. C'est le souhait exprimé par le cardinal Claudio Gugerotti, préfet du dicastère pour les Églises orientales, arrivé vendredi à Damas via Beyrouth. Il restera dans ce pays jusqu'au 29 janvier, à la demande du Pape, pour apporter l'étreinte et la bénédiction de François aux catholiques syriens.

Le calme à transmettre

La Syrie et le Liban sont des pays voisins qui ont entretenu des relations «alternées» au fil des ans, a indiqué le préfet dans un entretien avec les médias du Vatican. Ce qui est important, «c'est que maintenant un grand nombre de Syriens qui s'étaient réfugiés au Liban commencent à penser à retourner en Syrie si la situation se stabilise». De plus, ajoute le cardinal, «des représentants de l'Église maronite, qui est une Église née dans les montagnes de Syrie et qui s'est ensuite stabilisée ici, sont également présents en Syrie et il y a donc effectivement un fort contact entre ces deux pays». Au Liban, qui a vu ces derniers jours l'élection d'un président, il y a «une situation de plus grand calme». L’espoir est donc que «ce calme puisse également être transmis à l'autre côté, bien que d'une manière différente, avec des raisons différentes».

Le contingent italien de l'Unifil

Arrivé jeudi au Liban, le cardinal Gugerotti a rencontré à l'aéroport de Beyrouth l'ordinaire militaire en Italie, Mgr Santo Marcianò, accueilli par les plus hautes autorités militaires italiennes, venues rendre visite aux soldats italiens du contingent Unifil, la force d'interposition militaire de l'ONU opérant dans le sud du pays, à la veille même de l'expiration des 60 jours prévus par l'accord de cessez-le-feu, signé le 27 novembre dernier, entre Israël et le Hezbollah.

Le souci du bien commun

Ce qui est intéressant, a poursuivi le cardinal, «c'est l'explication de la difficulté pour nos Italiens de vivre cette expérience, tant à cause des bombardements qu'ils ont subis que du fait qu'ils ont vécu pendant plusieurs jours dans des bunkers, parce que dans l'affrontement entre Israël et le Hezbollah, la situation était extrêmement dangereuse». Ce qui a suscité l'intérêt du préfet, c'est donc le récit des «détails avec lesquels ils ont vécu cette expérience, en particulier celui des soi-disant armes enterrées dans les bunkers, et de leur mission qui, bien sûr, ayant des limites claires, n'a pas toujours répondu aux besoins du moment parce que, dans certains cas, ils ne pouvaient pas intervenir». La rencontre a donc été l'occasion «de pouvoir voir comment les troupes italiennes ont sérieusement contribué à l'accomplissement de leur tâche et avec des souffrances très importantes». C'est dans ces cas, poursuit le cardinal Gugerotti, que «l'on peut voir une dimension de préoccupation pour le bien commun, qui doit être soulignée et appréciée».

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24 janvier 2025, 16:33