Recherche

Photo d'illustration: 3e dimanche de l'Avent, Année A Photo d'illustration: 3e dimanche de l'Avent, Année A 

Méditation du 3e dimanche de l'Avent: «le Seigneur est proche»

Le Père jésuite Kombo Pika Ernest, nous introduit à la méditation avec les textes du 3e dimanche de l'Avent A.

Is 35, 1-6a.10 ; Ps 145 ; Jc 5, 7-10 ; Mt 11, 2-11

Chers frères et sœurs, la paix soit avec vous !

Le troisième dimanche de l’Avent est celui de la joie. Si nous sommes dans la joie, c’est parce que la venue du Seigneur est proche. Sa venue dans le monde est source d’espérance. Cette bonne nouvelle, nous la retrouvons dans les différents textes liturgiques de ce jour. Elles nous révèlent un Dieu qui nous délivre de tout mal. Ce Dieu a un amour de prédilection pour les pauvres, les petits, les exclus. Plus tard, Jésus nous dira qu’ils ont la première place dans le Royaume des cieux.

Dans la première lecture, Isaïe nous révèle les merveilles du salut à venir. Il s’adresse à un peuple qui a beaucoup souffert. Après avoir passé quarante ans en exil sur une terre étrangère, Israël va pouvoir revenir chez lui. Ce retour est présenté comme un grand moment de joie. Ce texte est le prélude à une libération plus importante. En effet, par sa mort sur la croix, et sa résurrection, Jésus va assurer la renaissance de l’humanité tout entière. La terre et ses habitants seront transfigurés.

Dans la seconde lecture, saint Jacques nous parle de la venue glorieuse du Seigneur. Ce sera infiniment mieux que le retour d’Israël vers sa terre. Il s’agira de notre entrée définitive dans la Jérusalem d’en haut. saint Jacques nous dit que ce n’est pas maintenant. Il nous invite à la patience. Il nous donne ainsi l’exemple du cultivateur. Quand ce dernier a semé, il attend avec patience l’heure de la moisson. De même, c’est tout au long de notre vie que nous nous préparons à cette rencontre définitive avec le Maître.

L’Évangile de ce jour nous place devant un dialogue singulier entre Jean-Baptiste et Jésus, un dialogue mené par disciples interposés. Jean souhaite savoir si Jésus est vraiment celui qui doit venir, le Messie annoncé par les prophètes. En guise de réponse, Jésus le renvoie à ses œuvres : «les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle».

Par ces signes, Jésus manifeste la présence du royaume des Cieux. Ce royaume n’est pas un lieu mais une réalité : tout ce qui vient de Dieu, tout ce qui porte la marque de l’éternité, tout ce qui transforme la vie humaine selon la logique de l’amour. Les gestes posés par Jésus ne concernent pas seulement le corps. Ils touchent l’être humain dans toutes ses dimensions : spirituelle, sociale, culturelle, psychologique. Jésus ne guérit pas seulement des maladies visibles : il relève, il réintègre, il restaure la dignité, il ouvre un avenir.

Son œuvre porte sur tout l’homme, et s’adresse à tout homme. Jésus, «l’Agneau de Dieu» (Jn 1, 36), ne vient pas pour condamner, mais pour guérir. Il ne vient pas pour les bien-portants, mais pour les malades. Il est le Serviteur des pauvres. Celui dont la puissance se révèle dans la miséricorde. Celui dont l’autorité se manifeste dans le relèvement. Voilà pourquoi la fête de Noël, que nous préparons, est d’abord et avant tout la fête des pauvres. Dieu se fait petit, vulnérable, dépendant, afin de rejoindre ceux que le monde laisse de côté.

Mais qui fera entendre cette Bonne Nouvelle si personne ne la porte ? Par notre baptême, nous avons reçu la mission de témoigner du Christ : par nos paroles, par nos actes, par notre manière de vivre. Chers frères et sœurs, soyons une Église en prière, une Église pèlerinage à la rencontre des autres, une Église qui se laisse transformer par l’Évangile, une Église qui se met au service des plus pauvres. Noël, c’est cela : Dieu qui vient habiter nos vies pour que nous devenions, à notre tour, présence de lumière et de paix pour le monde.
Amen !
 

13 décembre 2025