Méditation du 3e dimanche de Carême: conversion et mission
Lectures: (Ex 3, 1-8a.10.13-15); (Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 6-7, 8.11); (1 Co 10, 1-6.10-12);
(Lc 13, 1-9)
Frères et sœurs en Christ, aujourd’hui, la Parole de Dieu nous invite à réfléchir sur la présence de Dieu dans nos vies, la conversion et la mission qui en découle. En méditant ces textes, nous découvrons comment Dieu agit dans notre quotidien, nous appelle à transformer nos cœurs, et nous envoie pour être des artisans de paix et de justice.
Dans la première lecture, Moïse rencontre Dieu dans le buisson ardent. Dieu se révèle à lui comme «Je suis» (Yahvé), Celui qui est toujours présent, fidèle et agissant. Il voit la misère de Son peuple, entend ses cris et agit pour le délivrer.
Dieu n’est pas un Dieu lointain ou indifférent. De même, dans nos vies, Dieu est présent, surtout dans les moments de souffrance, de conflit ou de désespoir. Il nous appelle à Le reconnaître dans nos « buissons ardents », ces moments où Sa présence se manifeste de manière unique. Pour cela, prenons chaque soir 10 à 15 minutes pour faire silence, prier et revoir notre journée avec Lui. C’est ainsi que nous découvrirons comment Il nous a guidés, soutenus et ouverts à de nouveaux chemins.
Peut-être avez-vous vécu une journée difficile, mais en prenant ce temps de silence, vous réalisez qu’un ami vous a soutenu, qu’une parole vous a réconforté, ou qu’une situation s’est débloquée de manière inattendue. Ce sont là des signes de la présence de Dieu. Ce petit temps de prière peut devenir un rendez-vous précieux avec Lui, un moment pour Lui confier nos joies, nos peines, et Lui demander la force de mieux vivre le lendemain. Pourquoi ne pas essayer dès ce soir ?
Dans l’Évangile, Jésus nous avertit: «Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même». (Lc 13, 3). La conversion est une réponse à la présence de Dieu dans nos vies. Elle n’est pas seulement un rejet du péché, mais un engagement à vivre selon la volonté de Dieu. Elle implique une transformation intérieure qui nous pousse à agir pour la justice, la paix et la réconciliation. Reconnaître la présence de Dieu nous invite à examiner nos cœurs, à nous repentir de nos péchés et à nous tourner vers Lui avec confiance. C’est un chemin de libération et de croissance spirituelle.
Comme Moïse, envoyé pour libérer son peuple, nous sommes appelés à une mission. La conversion nous pousse à agir. Dans nos familles, nos communautés et notre monde, nous devons être des instruments de la miséricorde de Dieu.
Dans nos familles, les conflits et les divisions peuvent causer de grandes souffrances. Prenons l’initiative de pardonner et de rétablir des relations brisées.
Dans nos communautés, que ce soit dans nos paroisses, nos quartiers ou nos lieux de travail, soyons des artisans de paix, en encourageant le dialogue et la solidarité, en participant à la mission de Dieu pour un monde plus juste et plus uni.
Dans le monde, face aux violences et aux conflits qui déchirent tant de régions, comme au Soudan, au Congo, au Sahel, en Plaestine, en Ukraine ou ailleurs, nous ne pouvons rester indifférents, surtout pour les chrétiens qui ont des responsabilités civiles ou politiques. La parabole du figuier nous rappelle que Dieu est patient, mais qu’Il attend de nous des fruits. Nous avons du temps pour agir, mais ce temps est limité. Ne le gaspillons pas.
Frères et sœurs, les lectures de ce dimanche nous montrent un chemin clair: reconnaitre la présence dans nos vies ;se convertir pour répondre à Son amour et nous engager en mission pour être des artisans de paix et de justice.
Dieu, qui se révèle à Moïse comme «Je suis», est présent dans nos vies. Il voit nos souffrances, entend nos cris et nous envoie pour transformer le monde. Répondons à Son appel avec courage et foi. Que l’Esprit Saint nous guide et nous fortifie dans cette mission. Amen.
