Léon XIV invite à «repenser l’éducation catholique en Afrique»
Vatican News
L’évènement a été organisé par la Fondation Internationale Religions et Sociétés et par l’Institut Pacte Éducatif Africain en collaboration avec les trois institutions universitaires catholiques : Catholic University of Eastern Africa (CUEA), la Tangaza University and Hekima University College.
La cérémonie d’ouverture avait débuté par le message du Pape Léon XIV adressé aux participants et lu par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa en République Démocratique du Congo et président du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM). «La particularité de l’éducation catholique réside dans le fait qu’elle est fondée sur le Christ. C’est ce qui fait d’elle un processus dont la finalité n’est pas seulement de former les ‘têtes bien pleines’ mais aussi les « pleins» d’amour et d’attention envers le prochain», affirme le Pape dans son message, un appel aux écoles catholiques à renforcer une éducation intégrale. Celle-ci doit prendre en compte toutes les dimensions de l’être humain et de la société.
La nécessité de faire le constat de l’échec
Le Saint-Père a invité les participants à prendre conscience de l’urgence et de la nécessité de repenser l’éducation catholique en Afrique, car «aujourd’hui, de nombreux dirigeants et responsables politiques africains ont été formés dans nos écoles. Mais la situation sur le continent reste critique à plusieurs niveaux». Reprenant les propos du pape François, Léon XIV a invité les écoles catholiques, en Afrique, à «former des personnes attentives aux autres et respectueuses du bien commun». C’est à cette condition, «que le continent peut espérer voir se lever une nouvelle génération d’ambassadeurs de la paix pour que notre monde redécouvre la beauté de l’amour, du vivre ensemble et de la fraternité ».
Invitation à renouveler l’éducation catholique en Afrique
Le Saint-Père a exhorté les participant à examiner soigneusement les méthodes mises en place pour éduquer la jeunesse dans les écoles catholique en Afrique afin de comprendre des raisons de l’échec de l’école catholique à former des personnes capables de mettre fin au cycle de violences et d’autres maux auxquels fait face le continent africain. «L’une des priorités est de trouver des méthodes pour toucher les jeunes qui fréquentent nos écoles et les aider à regarder l’avenir avec confiance», a souligné le Pape invitant les participants au congrès de Nairobi à renouveler l’éducation catholique afin qu’elle puisse être en phase avec les défis de notre continent. Cela nécessitera un travail en constellation entre les différents organes catholiques pouvant contribuer à proposer de nouvelles pratiques pédagogiques et de nouveaux contenus. En cela, l’Institut Pacte Éducatif Africain coordonnera les travaux qui impliqueront les universités catholiques et les réseaux nationaux de l’école catholique en Afrique pour analyser le problème soulevé par le Saint-Père et proposer de nouvelles pistes.
Redynamiser l’éducation catholique
Reconnaissant et encourageant les efforts consentis par la Fondation Internationale Religions et Sociétés pour améliorer l’éducation catholique en Afrique, le Souverain pontife a appelé à renforcer «la vision de redynamisation de l’éducation catholique» afin de «répondre aux nombreux défis auxquels le continent africain est confronté». En félicitant et encourageant les acteurs du Pacte Éducatif Africain, le Saint-Père les a invité à continuer à «mener à bien ce pacte qui tenait à cœur le pape François».
Appel à outiller les acteurs de l’éducation catholique
Le Saint-Père a en outre invité les participants à mieux outiller les acteurs de l’éducation catholique face aux défis de l’Afrique. «Vous avez donc la responsabilité d’aider les acteurs de l’éducation catholique à toujours repartir du Christ et à découvrir que l’éducation n’est pas seulement un emploi mais une mission évangélisatrice. Ils pourront alors répondre efficacement aux attentes de ceux dont ils ont la charge et faire d’eux des acteurs dont le continent a besoin pour son développement». Cela est nécessaire à l’heure où beaucoup de jeunes africains ont perdu l’espérance en la vie et en l’Afrique. «Ils sont nombreux les jeunes qui, poussés par le désespoir, laissent le continent, au péril de leur vie, à la recherche d’un avenir meilleur. Dans cette situation dramatique, vous pouvez réfléchir à la manière de raviver chez cette jeunesse africaine la certitude que rien n’est perdu». Le Pape a précisé que cela ne sera possible pour les jeunes qu’à condition qu’ils soient accompagnés «par des personnes qui les aident à découvrir ses talents cachés et à nourrir de grandes ambitions, en s’inspirant des valeurs et des atouts dont regorge l’Afrique». Le message du Pape Léon XIV aux participants au Deuxième Congrès de l’Education Catholique, à Nairobi au Kenya, dresse un programme à suivre pour rehausser la qualité de l’éducation catholique en Afrique afin que l’Église, à travers ses écoles, contribue significativement à l’avènement d’une Afrique meilleure.
Pour terminer, soulignons que le Deuxième Congrès Africain de l’Éducation Catholique intervient après le premier congrès qui a eu lieu à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, à Abidjan en Côte d’Ivoire, en 2023. L’organisation du congrès continental de l’éducation catholique est recommandé par le Pacte Educatif Africain, version africaine du Pacte Educatif Global, promu par le pape François (2019) et approfondi par le pape Léon XIV (2025).
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