Devant l'Immaculée, Léon XIV demande à la Vierge de prendre soin de l'humanité éprouvée
Vatican News
Quelques heures après avoir prononcé la prière mariale de l’Angélus place Saint-Pierre, le Pape Léon XIV s’est rendu au pied de la Colonne de l’Immaculée, au cœur de la cité éternelle, s’inscrivant dans la tradition initiée par le Pape Jean XXIII en 1958. Le Souverain pontife a été accueilli par les autorités ecclésiastiques et politiques de la ville, dont le vicaire général du diocèse de Rome, le cardinal Baldassare Reina, et le maire Roberto Gaultieri.
Au chant des Litanies à la Très Sainte Vierge Marie, le Saint-Père s’est recueilli devant la statue haute de douze mètres de la Mère du Seigneur, dont le bras était orné d’une couronne de fleurs blanches déposée à l’aube par les pompiers. Léon XIV a prononcé une prière de remerciement et de supplication pour celle dont la «transparence illumine Rome d'une lumière éternelle». En cette année jubilaire, a poursuivi le Pape «de nombreux pèlerins venus du monde entier, ô Immaculée, ont parcouru les rues de cette ville». L’Évêque de Rome a décrit «une humanité éprouvée, parfois accablée», désireuse d’espérance.
«Que l'espérance du Jubilé s'épanouisse à Rome et aux quatre coins du monde» a imploré le Saint-Père. L'année dernière, le 8 décembre 2024, c'est le Pape François qui avait prié aux pieds de Marie et lui avait confié le Jubilé imminent, «un message d'espérance pour l'humanité éprouvée par les crises et les guerres». Un an plus tard, à moins d’un mois de la clôture du Jubilé, le Successeur de Pierre a renouvelé ce souhait: «Après les portes saintes, que d'autres portes s'ouvrent désormais, celles de foyers et d'oasis de paix où la dignité puisse s'épanouir à nouveau, où l'éducation à la non-violence puisse être enseignée et l'art de la réconciliation appris».
Parmi les centaines de fidèles romains et de pèlerins étrangers rassemblés sur la place figuraient de nombreuses personnes malades et en fauteuil roulant, accompagnées par des membres de la Croix Rouge italienne ou de différentes congrégations religieuses, que le Pape a salué un à un.
Voici une traduction intégrale de la prière du Pape sur la place d'Espagne:
Je te salue, ô Marie! Réjouis-toi, pleine de grâce, de cette grâce qui, telle une douce lumière, illumine ceux sur qui brille la présence de Dieu.
Le Mystère t'a entourée dès le commencement, dès le sein de ta mère, il a commencé à accomplir en toi de grandes choses, qui ont bientôt requis ton consentement, ce «oui» qui a inspiré tant d'autres «oui».
Immaculée, Mère d'un peuple fidèle, ta transparence illumine Rome d'une lumière éternelle, ton chemin embaume ses rues plus que les fleurs que nous t'offrons aujourd'hui. De nombreux pèlerins venus du monde entier, ô Immaculée, ont parcouru les rues de cette ville à travers l'histoire et en cette Année jubilaire. Une humanité éprouvée, parfois accablée, humble comme la terre dont Dieu l'a façonnée, et en qui souffle sans cesse son Esprit de vie.
Regarde, ô Marie, tant de fils et de filles en qui l'espérance ne s'est pas éteinte: Que ce que ton Fils a semé germe en eux, Lui, le Verbe vivant qui en chacun demande à grandir davantage, à prendre chair, visage et voix. Que l'espérance du Jubilé s'épanouisse à Rome et aux quatre coins du monde, espérance du monde nouveau que Dieu prépare, et dont tu es, ô Vierge, comme le bourgeon et l'aurore. Après les portes saintes, que d'autres portes s'ouvrent désormais, celles de foyers et d'oasis de paix où la dignité puisse s'épanouir à nouveau, où l'éducation à la non-violence puisse être enseignée et l'art de la réconciliation appris.
Que le règne de Dieu vienne, la nouveauté que tu as tant espérée et à laquelle tu t'es ouverte pleinement, comme enfant, comme jeune femme et comme mère de l'Église naissante. Inspire de nouvelles perspectives à l'Église en pèlerinage à Rome, et aux Églises particulières qui, en tout lieu, rassemblent les joies et les espoirs, les peines et les angoisses de nos contemporains, en particulier les pauvres, et de tous ceux qui souffrent. Le baptême engendre encore des hommes et des femmes saints et immaculés, appelés à devenir des membres vivants du Corps du Christ, un Corps qui agit, console, réconcilie et transforme la cité terrestre où se prépare la Cité de Dieu. Intercède pour nous, aux prises avec des changements qui semblent nous prendre au dépourvu et nous rendre impuissants. Inspire des rêves, des visions et du courage, toi qui sais mieux que quiconque que rien n'est impossible à Dieu, et qu'en même temps Dieu n'agit jamais seul.
Conduis-nous, avec la même hâte qui t’animait jadis vers ta cousine Élisabeth et la même crainte qui t’animait en tant qu’exilée et pèlerine, pour être bénie, certes, mais parmi toutes les femmes, la première disciple de ton Fils, Mère de Dieu avec nous. Aide-nous à toujours être l’Église avec et parmi le peuple, fermente la pâte d’une humanité qui crie justice et espérance. Immaculée, femme d’une beauté infinie, prends soin de cette ville, de cette humanité. Montre-lui Jésus, conduis-la à Jésus, présente-la à Jésus.
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