Audience générale: «La mort, une grande enseignante de vie»
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
En cette deuxième semaine du temps de l’avent, le Pape porte une réflexion sur la mort qui «apparaît comme l'événement le plus naturel et en même temps le plus innaturel qui soit». «Il est naturel, car tout être vivant sur terre meurt. Et innaturel, car le désir de vie et d'éternité que nous ressentons pour nous-mêmes, et pour les personnes que nous aimons nous fait voir la mort comme une condamnation, comme un non-sens», a dit Léon XIV lors de l’audience générale, place Saint-Pierre.
«Qu'est-ce donc la mort? Elle a vraiment le dernier mot sur notre vie?» Telles sont les questions qui ont émergé dans la catéchèse du Pape, et seul l'être humain se les posent véritablement, car lui seul sait qu'il doit mourir, a-t-il déclaré. «Les animaux souffrent, certes, et se rendent compte que la mort est proche», mais, a fait remarquer le Pape, «ils ne savent pas que la mort fait partie de leur destin. Ils ne s'interrogent ni sur le sens, ni sur la finalité, ni sur l'issue de la vie».
Comment et quand surviendra-t-elle?
L’être humain en a conscience, mais cela «ne sauve pas de la mort», au contraire, d'une certaine manière, a-t-il expliqué, «cela rend le rend ‘‘plus vulnérable’’» par rapport à toutes les autres créatures vivantes. Le Pape Léon XIV a ainsi fait comprendre, partant de ce constat, que «nous sommes des créatures paradoxales, malheureuses, non seulement parce que nous mourons», mais aussi «parce que nous avons la certitude que cet événement se produira, même si nous ignorons comment et quand».
«Notre passage sur terre nous prépare à l'éternité»
Savoir que la mort existe, et surtout méditer sur cette réalité, «nous apprend à choisir ce que nous voulons vraiment faire de notre existence. Prier, pour comprendre ce qui est utile en vue du royaume des cieux», et «abandonner le superflu qui nous lie aux choses éphémères, tel est le secret pour vivre de manière authentique, en sachant que notre passage sur terre nous prépare à l'éternité», a expliqué l’évêque de Rome, citant Saint Alphonse Marie de Liguori, dans son célèbre ouvrage intitulé "Apparecchio alla morte (Préparation à la mort)". Apportant une réflexion sur la «valeur pédagogique de la mort», le fondateur de la Congrégation des rédemptoristes et docteur de l’Église, soulignait qu'elle est une «grande enseignante de vie».
La lumière qui éclaire le mystère de la mort
Face un sentiment de prise de conscience et d’impuissance, au doute et à la peur que chacun peut ressentir, le Pape rappelle que «la mort n'est pas la fin, mais le passage vers la pleine lumière, vers une éternité heureuse». La lumière nouvelle de la Résurrection reste ce seul événement «capable d'éclairer pleinement le mystère de la mort. Dans cette lumière, et seulement en elle, devient vrai ce que notre cœur désire et espère».
La joie de la vie sans fin
Le Christ Ressuscité a vécu la grande épreuve de la mort, en sortant victorieux grâce à la puissance de l'Amour divin, a rappelé le Successeur de Pierre, soulignant qu’«il nous a préparé le lieu du repos éternel, la maison où nous sommes attendus; il nous a donné la plénitude de la vie où il n'y a plus d'ombres ni de contradictions».
Grâce à Lui, mort et ressuscité par amour, avec saint François, «nous pouvons appeler la mort ‘‘sœur’’. L'attendre avec l'espérance certaine de la Résurrection, nous préserve de la peur de disparaître pour toujours et nous prépare à la joie de la vie sans fin», est convaincu le Pape.
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