Le Pape renouvelle son appel à ne tolérer aucune forme d'abus au sein de l'Église

Fabrice Bagendekere – Cité du Vatican

La rencontre qui regroupe le bureau épiscopal pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables, la Commission pontificale pour la protection des mineurs, le Catholic Safeguarding Institute, la Conférence des supérieurs majeurs des Philippines et diverses commissions de la conférence épiscopale vise à «rassembler les fidèles pour approfondir, renforcer et élargir la réponse de l'Église aux Philippines en matière de prévention des abus et de protection des mineurs et des adultes vulnérables». En adressant ses salutations à toutes les personnes réunies pour cet événement, le Pape dit avoir été heureux d'apprendre sa tenue. «L'Église est notre foyer spirituel, et à ce titre, chaque paroisse et chaque activité pastorale se veut un espace où nous glorifions Dieu et prenons soin des autres, en particulier des enfants et des personnes vulnérables», affirme le Souverain pontife.  

«Ne tolérer aucune forme d'abus au sein de l'Église»

Léon XIV saisit cette occasion pour renouveler son appel à ne «tolérer aucune forme d'abus au sein de l'Église». À cet égard, il stipule qu'il espère que les délibérations encours dans cette assemblée aboutissent à «la mise en œuvre de politiques et de pratiques essentielles qui garantissent la transparence dans le traitement des cas, favorisent une culture de prévention et protègent ‘‘ces petits’’ du Seigneur.» Ce faisant, a dit le Pape, «l'Église aux Philippines et au-delà sera un témoin plus authentique du Christ, le Bon Pasteur, qui aime et prend toujours soin de son troupeau.»

La protection doit se concentrer sur les victimes

Le service pour la protection des mineurs fait partie du cheminement commun de synodalité, de solidarité et d'espoir entrepris par l’Eglise, complète Mgr Luis Manuel Ali Herrera, secrétaire de la Commission pontificale pour la protection, l’un des intervenants à ce congrès. «Le cheminement de l'Église en matière de protection a été marqué par des échecs douloureux et des blessures profondes. La protection des personnes vulnérables est le signe de la conversion qui doit être faite: elle représente le passage du silence à la vérité, du déni à la justice, de la peur à l'espoir», a affirmé Mgr Luis Manuel Ali Herrera, citant ensuite la Lettre au peuple de Dieu du Pape François de 2018, qui reconnaissait la gravité des abus et appelait à «une réponse communautaire». Par ailleurs, a-t-il insisté «la protection ne doit pas être réduite à une obligation administrative», mais «se concentrer sur les victimes, où la sécurité et le bien-être des survivants sont prioritaires».