Messe avec le corps diplomatique: «Que le Pape se rétablisse et nous revienne bientôt»
Alexandra Sirgant – Cité du Vatican
Sous les fresques colorées de le Renaissance qui tapissent le chapelle Pauline, 184 ambassadeurs et diplomates accrédités près le Saint-Siège ont prié à l’unisson pour le rétablissement de François dans la matinée du 14 mars. «Nous nous réunissons en prière ce matin pour la santé du Saint-Père, afin qu'il se rétablisse et revienne bientôt parmi nous» a déclaré le cardinal Pietro Parolin. Célébrant la messe, le Secrétaire d’État a rappelé dans son homélie la célébration la veille du douzième anniversaire du pontificat de François. Dans ce contexte, «notre prière devient encore plus intense et plus vive». Il s'est ensuite interrogé: «en quoi consiste principalement cette prière ?». Il ne s’agit pas d’exprimer des demandes au Seigneur, «car Dieu sait de quoi nous avons besoin», mais de lui offrir notre cœur «ouvert et attentif à ses paroles». L’écoute de la parole de Dieu «est la clé qui ouvre le cœur du Seigneur».
S’appuyant sur l’Évangile du jour selon saint Matthieu (Mt 5, 20-26), le cardinal Parolin a appelé à chercher «la volonté de Dieu avant tout dans notre relation avec les autres, dans nos relations avec ceux qui nous entourent». Des relations qui doivent être fondées sur la charité et l’amour, signes de «notre amour pour Dieu».
Face aux diplomates, le Secrétaire d’État a rappelé que les guerres qui éclatent dans le monde ne «naissent pas sur les champs de bataille» mais dans le cœur de l'homme avec «des sentiments de haine, d'hostilité, que nous portons envers les autres». Pour rechercher la paix, le cardinal italien invite à «désarmer le langage», car c’est lorsque «nous entendons et prononçons des paroles de mépris, d'aversion et de haine envers les autres» que la guerre commence.
Remplacer la logique d’affrontement par la bienveillance
Il a poursuivi en rappellant l’importance du pardon dans la relation avec l’autre: «Il ne suffit pas de dire "excusez-moi", mais il s'agit plutôt de quelque chose de radical, d'un changement d'attitude qui met de côté toute stratégie de confrontation pour essayer d'embrasser les bons sentiments». Et cela y compris avec ceux qui sont contre nous, «que nous considérons comme nos ennemis». «Chaque fois que le Seigneur nous demande quelque chose, il ne nous demande pas quelque chose d'impossible, mais c'est lui-même qui nous donne les moyens de réaliser sa Parole» a souligné le cardinal, en renouvelant son appel à ouvrir les cœur pour accueillir Dieu.
Dans cette perspective, a conclu le cardinal, «la prière pour la santé du Saint-Père acquiert un nouvel élan pour s'élever avec confiance». Au terme de la célébration, le cardinal a remercié le corps diplomatique pour leur initiative de prière: «Nous avons prié pour le Pape: continuons à le faire aussi personnellement».
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