Le Pape exhorte les prêtres argentins à se consumer pour l’Évangile
Le Pape s’est arrêté sur la figure du curé gaucho -gardien de troupeau dans la pampa sud-américaine- José Gabriel del Rosario Brochero, qui lui semble «approprié» afin de préparer les prêtres «à affronter l'ardue bataille de l'Évangile».
L’évêque de Rome a médité sur l’âme sacerdotale du prêtre argentin, et le premier point, essentiel, est l'affirmation de ses amis selon laquelle «Brochero ne pouvait être qu'un prêtre». «Nous devons assumer fermement cette identité sacerdotale, nous imprégner du fait que notre vocation n'est pas un appendice, un moyen de parvenir à d'autres fins, même pieuses, comme se sauver soi-même», a détaillé François, assurant que «la vocation est le projet de Dieu dans notre vie, ce que Dieu voit en nous, ce qui émeut son regard d'amour, j'oserais dire que d'une certaine manière c'est l'amour qu'Il a pour nous et c'est en cela que s'enracine notre véritable essence».
Travailler pour le bien du prochain
Et c'est ici que le saint curé Brochero explique ce que signifie embrasser «la carrière ecclésiastique» - expression désapprouvée par François- mais que le prêtre entend comme «travailler pour le bien du prochain jusqu'au dernier moment de sa vie», le don total de soi, l'offrande de soi à Dieu dans son frère, en se dépensant et en se consumant pour l'Évangile. En même temps, «luttez», poursuit le saint, «contre les ennemis de l'âme», leur a conseillé le Successeur de Pierre. C'est-à-dire prendre soin de la vie intérieure, maintenir le feu allumé, avec beaucoup d'humilité, «couché» parce que «debout» dans notre orgueil, «nous sommes plus vulnérables».
La fraternité sacerdotale et l'Eucharistie
L’autre point important mentionné par le Pape est la fraternité sacerdotale. «D'abord avec l'évêque, dont [le prêtre] se voit comme un simple soldat, pour imiter les actes des héros [de la patrie], en combattant à ses côtés, côte à côte, jusqu'à la dernière cartouche», a-t-il déclaré, ajoutant la même chose avec «les frères prêtres». «Il veut partager tout ce qu'il a, il les invite à le corriger avec confiance, et il le fait avec eux avec franchise, en leur demandant de mener une vie de profonde piété, avec une confession fréquente 'tant avec l'un qu'avec l'autre', afin de partager toute la vie, tant matérielle que spirituelle et apostolique.»
Enfin, François leur a rappelé l’importance de l'Eucharistie. «Aussi ardue que soit sa tâche, Brochero s'efforçait de ne jamais la négliger, allant jusqu'à passer une bonne partie de la nuit en plein air, dans les champs de maïs, à attendre dans le rancho, la cabane, que l'on se réveille -car il ne jugeait pas bon de déranger à l'aube- afin de pouvoir entrer pour célébrer.»
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