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Angélus: le Seigneur vient aussi aujourd'hui pour faire la fête avec nous

Aux carences de l'homme, Dieu répond toujours par la surabondance de son amour. Tel a été le nœud du message du Pape aux pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre pour l’Angélus. Le Saint-Père a demandé aux fidèles rassemblés de se souvenir que «le Seigneur vient aussi aujourd'hui pour faire la fête avec nous».

Fabrice Bagendekere, SJ – Cité du Vatican.

Dimanche 19 janvier, deuxième dimanche de l’année liturgique C, le Pape a bel et bien été au rendez-vous avec les milliers de pèlerins venus prier avec lui la prière mariale de l’Angélus. C’est une foule immense, doublée - triplée depuis l’ouverture de l’année jubilaire. Elle attend de voir apparaître à la fenêtre du palais apostolique le successeur de saint Pierre, qui n’a pas fait attendre les traditionnels tintons de midi. «Chers frères et sœurs, bon dimanche!», salue un Pape qui nous veut «tous frères» et dont le salut recueille le silence d’une assemblée, oreille et cœur grands ouverts pour écouter le vicaire du Christ. « J’écoute, que dira le Seigneur Dieu?» (Ps. 84)  

Jésus, l'Époux qui est venu apporter le ‘‘bon vin’’ de son amour

C’est sur la péricope des noces de Cana que le Pape François a basé sa méditation, évangile proposé par la liturgie du jour. Ce texte de Jean 2, 1-11 «raconte le premier signe de Jésus quand il transforma l'eau en vin lors des noces de Cana en Galilée». Selon le Saint-Père, ce récit «anticipe et synthétise toute la mission de Jésus: le jour de la venue du Messie», conformément à la parole des prophètes:  «le Seigneur préparera ‘‘un festin de vins capiteux’’ (voir Is 25,6) et ‘‘les montagnes laisseront couler le vin nouveau’’(voir Am 9,13)». 


Le manque et la surabondance

Dans cet Évangile, a dit le Pape, nous pouvons trouver deux choses: «le manque et la surabondance». «D'une part, le vin manque et Marie dit à son Fils: “ils n'ont pas de vin” (v. 3); d'autre part, Jésus intervient en faisant remplir six grandes amphores et, à la fin, le vin est si abondant et exquis que le maître du banquet demande à l'époux pourquoi l'avoir gardé jusqu'à la fin (v. 10)», a-t-il expliqué, pour conclure, «notre signe est tojours le manque, mais tourjours le signe de Dieu est la surabondance , ‘'la surabondance de Cana en est le signe"», se référant ici à son prédécesseur, le feu Pape Benoît XVI, dans Jésus de Nazareth. (Voir Benoît XVI, Jésus de Nareth, vol. I, 294). «Aux carences de l'homme, comment Dieu répond-t-il? Par la surabondance», a affirmé le Saint-Père. (voir Rm 5,20). «Dieu n'est pas avare! Quand il donne, il donne beaucoup. Il ne vous donne pas un petit morceau, il vous donne beaucoup», a-t-il insisté


Le Seigneur nous donne son amour avec surabondance

François a évoqué les situations de la vie où chacun pourrait à son tour dire que «le vin manque» «dans le banquet de notre vie», «qu'il nous manque la force et tant de choses». «Cela arrive lorsque les soucis qui nous affligent, les peurs qui nous assaillent ou les forces perturbatrices du mal nous privent du goût de la vie, de l'ivresse de la joie et de la saveur de l'espérance», a expliqué celui qui ne cesse de nous inviter à «La joie de l’Évangile». «Face à ce manque, quand le le Seigneur donne, il donne la surabondance. Ça semble être une contradiction: plus il ya  en nous de manque, plus il y a la surabondance du Seigneur», a affirmé le Pape. Pourquoi? «Parce que le Seigneur veut faire la fête avec nous, une fête qui n'aura pas de fin», a déclaré François, avant d'invoquer l'intercession de la Vierge Marie, «femme du vin nouveau» (voir don Antonio BELLO, Marie, femme de nos jours) pour qu’elle «nous aide à redécouvrir la joie de la rencontre avec le Seigneur Jésus».

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19 janvier 2025, 10:52

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.