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En Égypte, de jeunes volontaires «artisans de la miséricorde»

Le Jubilé du Monde du volontariat se déroule à Rome le 8 et 9 mars. Des volontaires du monde entier se pressent dans la capitale italienne pour franchir l’une des Portes Saintes. A cette occasion, rencontre avec ceux qui ont choisi de dédier plusieurs mois de leur temps aux autres, trois jeunes, de 21 à 27 ans, partis en volontariat avec l’association française de L’Oeuvre d’Orient, une aventure qui les a conduits en Egypte.

Marine Henriot, de retour du Caire, Egypte

Reportage auprès des volontaires en Egypte

C’est chez les sœurs franciscaines, dans la tentaculaire capitale égyptienne que Inès et Guillemette, deux volontaires de 21 et 22 ans ont posé leur valise pour une dizaine de mois. La Maison de Notre Dame de la paix a ouvert ses portes en 2004, elle accueille aujourd’hui 34 orphelins et une vingtaine d’adultes handicapés mentaux.

Entourées des enfants sur le bord du terrain de jeu de l’école, les deux volontaires sont lumineuses, elles papotent en arabe avec les résidents. «Très rapidement nous avons développé une belle amitié avec les plus grands, et trouvé un mode de communication avec les plus petits», commente Inès, expliquant que l’apprentissage intensif de l’arabe dès son arrivée en Egypte a été essentiel pour tisser des liens avec les enfants et adolescents accueillis, mais aussi les salariés, «apprendre la langue, c’est aussi une façon de montrer que l’on est là pour eux», confirme Guillemette, enthousiaste.  

Le dépassement de soi

Lever à 6h, petit déjeuner avec les enfants, les accompagner à l’école en bus, une matinée à assister des professeurs de français dans une autre école, retrouver le groupe d’enfants pour retourner à l’orphelinat, repas, temps calme, aide aux devoirx, repas, veillée… La journée du volontaire est dense, minutée, est en milieu de mission, Inès ressent déjà les bienfaits de se consacrer aux autres, « j’apprends sur moi, sur la culture locale, je découvre des ressources que je ne soupçonnait pas, je me sens grandie», constate l’étudiante en psychologie en année de césure.

Les enfants recueillis par les sœurs viennent de familles chrétiennes de la Haute-Égypte, la loi égyptienne ne permet pas qu’un établissement chrétien accueille des enfants d’autres confession. Sœur Awatef est égyptienne, franciscaine, depuis six ans dans les murs de l’orphelinat, «nous sommes des sœurs et des mères pour tous ces enfants», explique-t-elle, émue, «chacun des enfants et une perle, une fleur de jardin dont nous prenons soin». La congrégation est attentive à ne pas séparer les frères et sœurs, «Psychologiquement, chacun a ses blessures, mais nous cherchons à les soigner, certains arrivent à refermer leur blessure, d’autres non, témoigne la sœur avec empathie, certains comprennent que leur mère les as rejeté, ils trouvent auprès de nous un amour maternel, mais il restera cette blessure».

La Maison de Notre Dame de la paix, au Caire. Crédit : Guillemette Desjars.
La Maison de Notre Dame de la paix, au Caire. Crédit : Guillemette Desjars.

La présence des volontaires apporte douceur et bienveillance aux enfants et aux adultes de la maison, «Nous sommes une grande famille», sourit Guillemette, éducatrice spécialisée. Les deux jeunes femmes restent une dizaine de mois au Caire et se sentent déjà grandies, «je suis poussée dans mes retranchements, analyse Inès, j’apprends que je peux prendre et améliorer la maitrise de soi» 

Les enfants arrivent en général vers l’âge de 5 ou 6 ans, et peuvent rester à la Maison de Notre Dame de la paix jusqu’à leurs études à l’université. Ensuite, les franciscains ont une maison où certains résidents, plus âgés, vivent en colocation. La congrégation les soutiens financièrement et dans leur recherche d’emploi.

Présence indispensable pour les communautés religieuses

A quelques centaines de kilomètres du Caire, dans la mythique Alexandrie, les sœurs de mère Teresa ont construit un havre de paix, dans lequel elles recueillent des personnes poly-handicapées qui vivaient dans la rue. Sœur Felicia, responsable, salue la présence d’un volontaire entre ses murs, «Alexis est un cadeau pour nous, il est très gentil, très doux avec les résidents».  

Occupé à raser un résident, Alexis, 27 ans, se réjouit de ces tâches du quotidien au service des autres, «j’ai pris cette année sabbatique pour prier davantage et pour retrouver une intensité dans le service». Aux côtés des blessés de la vie, celui qui est ingénieur dans l’électricité en France sent lui aussi déjà infuser les bienfaits du volontariat, «j’ai pris confiance en moi. En Egypte, il faut savoir s’imposer et j’ai su apprendre cela, savoir dire non».

«Vous êtes des artisans de la miséricorde» disait François en janvier 2024 aux volontaires. À écouter Guillemette au Caire, ils sont également des artisans de leur propre bonheur, «je suis heureuse ici, je me sens à l’aise», commente-t-elle, le sourire jusqu’aux yeux.  

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07 mars 2025, 11:47
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