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La clôture à la frontière entre les États-Unis et le Mexique sur une photo d'archives. La clôture à la frontière entre les États-Unis et le Mexique sur une photo d'archives.  (2018 Getty Images)

États-Unis: «protéger les migrants, un devoir moral», estime le père Bizzotto

Face au durcissement de la politique migratoire du président Donald Trump, le prêtre missionnaire défend une position de solidarité vis-à-vis des migrants, pour la défense de leur dignité et de leurs droits, comme l'avait déjà fait les missionnaires de Saint Charles Borromée et la Conférence épiscopale américaine. Il s'agit de personnes qui, «au prix de sacrifices», ont entrepris «de tout risquer pour trouver une opportunité dans la vie», souligne-t-il.

Giada Aquilino - Cité du Vatican

Protéger les migrants et les réfugiés n'est pas une option, c'est un «devoir moral». Après le durcissement de la politique migratoire décidée par le président des États-Unis Donald Trump, le père missionnaire Giovanni Bizzotto, provincial des Scalabriniens pour les États-Unis et le Canada (ouest), ainsi que pour le Mexique, le Guatemala et le Salvador, se joint dans un entretien avec les médias du Vatican à l'appel à la solidarité exprimée par les missionnaires de Saint Charles Borromée avec la Conférence épiscopale américaine et son président, Mgr Timothy Broglio, pour leur position claire en faveur de la défense de la dignité humaine et des droits des migrants.

La peur d'être expulsé

Le père Giovanni Bizzotto travaille sur le continent américain depuis 1981, aux côtés de ces personnes qui, «au prix de sacrifices», sont parties «du Venezuela, d'Haïti, de Colombie, d'Équateur, laissant famille, amis, terre, pour tout risquer et trouver une opportunité de vie aux États-Unis». Le Scalabrinien italien s'attarde précisément sur l'état de «vulnérabilité particulière» dans lequel se trouvent les migrants, comme l'a souligné le Pape François dans sa récente lettre aux évêques américains.

Expulsions de migrants des États-Unis
Expulsions de migrants des États-Unis   (Public Domain)

Ces personnes, explique-t-il, ressentent aujourd'hui «une peur très forte d'être traquées» pour être ensuite expulsées vers leur pays d'origine, ajoute le provincial des Scalabriniens, évoquant notamment la situation à Chicago, où il exerce sa mission dans les paroisses multiculturelles, dans les maisons de migrants et dans les huit centres communautaires que les Scalabriniens gèrent au Mexique, au Guatemala et au Salvador, en fournissant de la nourriture, une assistance juridique, une aide au loyer, un soutien scolaire et un accompagnement dans ce processus d'accueil, de protection, de promotion et d'intégration si souvent réclamé par le Pape.

Des migrants bloqués par la suspension de l'application CBP One

Le missionnaire constate qu'il y a aujourd'hui un double problème: «Il y a ceux qui attendaient un rendez-vous à partir de l'application CBP One, le programme permettant d'obtenir une entrée documentée aux États-Unis, qui a été suspendu». «Nous avons des milliers et des milliers de personnes à la frontière sud, à Mexico et au Guatemala qui sont actuellement bloquées parce qu'il n'y a plus de disponibilité», explique le prêtre. Dans le même temps, «de nombreuses personnes sont déjà entrées aux États-Unis dans le cadre de ce programme et attendent un rendez-vous pour un entretien avec les autorités compétentes, mais elles signalent aujourd'hui que leurs demandes ne sont plus traitées» soulignant également qu'«il y a des sans-papiers qui sont aux États-Unis depuis 20 à 30 ans et qui ont leur vie et leur famille ici». Dans le cadre d'une réglementation visant à éviter qu'un afflux incontrôlé ne crée une instabilité sociale, l'objectif, selon le missionnaire, reste celui de «défendre la dignité de chaque personne».

«Les États-Unis ont besoin de main-d'œuvre»

Depuis un an et demi, poursuit-t-il, «plus de 40 000 migrants sont arrivés à Chicago», ainsi que dans d'autres «villes sanctuaires», telles que New York ou Los Angeles. Il s'agit de «personnes qui viennent de réalités pauvres - d'Amérique latine et d'ailleurs - où il n'y a pas de moyens de mener une existence digne, en particulier de nombreux pays où la situation est encore très précaire, d'un point de vue économique». Sans oublier «les catastrophes naturelles, les politiques inadaptées, la situation de violence, d’insécurité et de criminalité». Le père Giovanni Bizzotto dialogue avec eux tous les jours, comme le font les autres scalabriniens qui travaillent dans sa région, soit environ 80 personnes.

Dans un contexte où certaines mesures tentent d'identifier «le statut illégal de certains migrants avec la criminalité», comme l'a souligné le Pape dans sa missive aux évêques américains, la question récurrente que posent les migrants, presqu’une «litanie», est: «Père, je veux aller travailler, où puis-je aller?», affirme le prêtre. «Il y a du travail aux Etats-Unis», assure-t-il, mais l’on constate «un manque de main d'œuvre, surtout dans ces humbles travaux que les migrants ont toujours fait et continuent de faire, dans l'agriculture, dans les hôtels, dans la restauration».

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17 février 2025, 11:21
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