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Manifestation contre l'extraction minière au Salvador, le 13 janvier 2025. Manifestation contre l'extraction minière au Salvador, le 13 janvier 2025.  

Au Salvador, lancement d'une campagne contre l'exploitation minière

Dans ce pays d'Amérique latine, le Réseau ecclésial écologique mésoaméricain mobilise la population contre les activités considérées comme une menace pour la vie, la santé et l'environnement et appelle au respect de l'intégrité des communautés dans les zones affectées.

«Oui à la vie, non à l'exploitation minière». C'est la campagne lancée par le Réseau ecclésial écologique mésoaméricain (Remam), en relation avec la récente approbation par l'Assemblée législative du Salvador de la loi générale sur les mines métalliques, dont le président Nayib Bukele a été un ardent promoteur. Par le biais de l'initiative du Remam, diverses organisations ecclésiastiques et sociales, telles que le «Comité Monseñor Romero», cherchent à mobiliser la population contre les activités qu'elles considèrent comme une menace pour la vie, la santé et l'environnement dans le pays.

Préoccupation pour la santé et l'environnement

Dans un communiqué commun, les organisations qui composent le Remam, en accord avec les positions prises précédemment par la Conférence épiscopale salvadorienne, ont exprimé leur profond rejet, soulignant que l'approbation de la loi s'est faite sans écouter les demandes des communautés et sans prendre en compte le grave impact environnemental auquel la nation centraméricaine est confrontée.

La campagne vise à rendre visible l'inquiétude des communautés concernant les impacts négatifs de l'exploitation minière sur les ressources naturelles essentielles à la vie, telles que l'eau, les rivières, les forêts et la terre. «Nous sommes préoccupés par la santé des personnes, le bien-être des communautés et la protection de l'environnement», déclare Remam, soulignant que l'exploitation minière constitue une menace directe pour la biodiversité et les écosystèmes du pays.

Dans sa déclaration, l'organisme exprime également sa solidarité avec les communautés vivant dans les zones potentiellement affectées par l'exploitation minière et appelle au respect de leur droit à décider de la protection de l'environnement dans lequel elles vivent et de leur mode de vie. «Nous exigeons le respect de l'intégrité des communautés et de leur libre décision de protéger leur vie», plaident les différentes entités de Remam.

Une loi impopulaire et nuisible

Dans un appel à l'action, il est demandé au président Bukele de reconsidérer son soutien à la loi et d'utiliser ses pouvoirs constitutionnels pour demander à l'Assemblée législative de l'abroger. Les membres du Remam demandent également aux législateurs eux-mêmes de revenir sur leur décision concernant une loi qu'ils considèrent comme «impopulaire et nuisible» pour le pays, en particulier pour les communautés les plus pauvres. Enfin, ils exhortent le peuple salvadorien à renforcer son organisation et sa mobilisation pour défendre la vie et les ressources naturelles. «Il est temps de s'unir et d'élever la voix en faveur d'un Salvador sans mines», concluent-ils.

Déplacements forcés

De nombreuses organisations civiles avaient déjà fait entendre leur voix ces derniers jours. Le 5 janvier, par exemple, le «Comité Monseñor Romero», dans le cadre de la loi, avait exprimé sa vive préoccupation non seulement quant aux conséquences négatives sur l'environnement et la biodiversité, mais aussi quant au «déplacement forcé des communautés proches des gisements d'or», ainsi qu'aux actes de répression et aux maladies chroniques résultant de l'exploitation minière.

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16 janvier 2025, 11:40