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Des Guatemaltèques manifestent devant le ministère de la Justice à Ciudad de Guatemala. Des Guatemaltèques manifestent devant le ministère de la Justice à Ciudad de Guatemala.  (ANSA)

L’État de droit menacé au Guatemala selon les évêques

La conférence épiscopale du Guatemala a pris position dans le bras de fer opposant le Parquet général du pays au président-élu Bernardo Arévalo de León et son parti Semilla. Dans un communiqué, les évêques interpellent directement la Cour constitutionnelle pour qu’elle fasse appliquer pleinement la constitution afin que le calme revienne le pays, la colère populaire grandissant.

Xavier Sartre- Cité du Vatican

Depuis lundi, des centaines de personnes manifestent à travers le Guatemala pour réclamer la démission de la procureure générale Maria Consuelo Porras, du procureur Rafael Curruchiche et du juge Fredy Orellana. À l’origine de cette colère contre ces trois magistrats qui figurent sur la liste établie par les États-Unis des personnalités corrompues et antidémocrates accusées de «menacer la justice» dans le pays, leur volonté affichée de remettre en cause les résultats de la présidentielle de cette année, qui a vu triompher le social-démocrate Bernardo Arévalo. Le chef du parti Semilla doit prendre ses fonctions le 14 janvier prochain.

Le Parquet général cherche ainsi à lever l’immunité des magistrats du Tribunal suprême électoral (TSE) afin de les poursuivre pour de supposées anomalies dans l’acquisition d’un système de transmission des votes utilisé lors du scrutin de cet été. Vendredi 29 septembre et samedi 30 septembre, les bureaux du TSE ont été perquisitionnés et les registres électoraux saisis.

Manifestants réclamant la démission de plusieurs magistrats
Manifestants réclamant la démission de plusieurs magistrats   (ANSA)

Vive réaction des Guatemaltèques

Cette initiative de la magistrature a mis le feu aux poudres, une partie des Guatémaltèques y voyant une menace sur l’élection de Bernardo Arévalo. Des manifestations ont alors eu lieu, et des barrages routiers installés sur plusieurs grands axes du pays depuis lundi. Les États-Unis, l’Organisation des États américains, l’Espagne ou l’Union européenne ont vivement réagi et condamné le Parquet.

Les évêques du pays n’ont pas été en reste. Dans un communiqué publié dès samedi 30 septembre, ils ont évoqué leur «indignation» face aux agissements du Parquet et parlé de ces dernières heures comme «les plus difficiles depuis trente ans», n’hésitant pas à affirmer que «l’État de droit est menacé». Pour l’épiscopat, le responsable est tout désigné: le ministère public qui s’attaque de la sorte à la séparation des pouvoirs. La conférence épiscopale appelle donc directement la cour suprême de justice et les autres autorités à exercer leurs responsabilités et au Parquet général à assumer la responsabilité de «ses abus».

L’Église s’adresse aussi à la Cour constitutionnelle d’exercer «avec urgence sa fonction principale, indépendamment de toute pratique dilatoire, et qu’elle se prononce d’office sur la situation de violation extrême du cadre constitutionnel». En cas de refus, mettent en garde les évêques, la Cour constitutionnelle sera responsable «de la détérioration irréversible de l’État de droit dans le pays».

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04 octobre 2023, 15:30
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