Quel héritage John Hume laisse-t-il à l’Irlande du Nord ?

Vatican News

Né à Derry le 18 janvier 1937, John Hume a fréquenté le séminaire de Saint-Patrick à Maynooth. De retour dans sa ville natale, il était devenu enseignant et avait contribué à la fondation des Coopératives pour aider les catholiques, notamment dans le domaine du travail. En 1970, il fait partie des créateurs du Parti social-démocrate et travailliste (SDLP), qu'il dirige ensuite pendant de nombreuses années, jusqu'en 2001. Il parvient à entrer en dialogue avec les nationalistes du Sinn Fein, la branche politique de l'IRA, avant de préparer l'accord du Vendredi Saint signé en 1998, qui permet une solution politique au conflit en Irlande du Nord, après trois décennies de violents troubles et 3 500 morts.

«Je veux voir l'Irlande comme un exemple, pour les hommes et les femmes du monde entier, de ce qui peut être réalisé en vivant pour des idéaux, plutôt qu'en se battant pour eux, et en considérant chaque personne comme digne de respect et d'honneur, avait-il déclaré en recevant le prix Nobel la même année. Je veux voir une Irlande où nous luttons contre la pauvreté, où nous atteignons les marginaux et les dépossédés, où nous construisons ensemble un avenir qui peut être aussi grand que nos rêves».

Dans un message lu lors de ses funérailles, ce mercredi 5 août, le Pape François a salué une «âme noble», dont la foi chrétienne «a inspiré des efforts inlassables pour promouvoir le dialogue, la réconciliation et la paix». Les évêques nord-irlandais ont quant à eux rendu hommage à un homme visionnaire, «bâtisseur de pont», un «modèle à suivre» pour toute la société.

Mgr Noel Trainor, évêque de Down and Connor, revient sur l’héritage que laisse John Hume à son pays :