Célébration au Burundi des premières ordinations autochtones il y a 100 ans
Abbé Dieudonné Niyibizi - Bujumbura
La célébration s’est déroulée au sanctuaire Marie Reine de la Paix et de la Réconciliation, au Mont Sion de Gikungu, Bujumbura. Elle a été présidée par l’archevêque de Bujumbura, Mgr Gervais Banshimiyubusa, entouré des évêques de la Conférence épiscopale du Burundi (CECAB). La présence du nonce apostolique au Burundi a donné à l’événement une dimension universelle, tandis qu’une délégation venue du Rwanda a témoigné de la fraternité entre les deux Églises voisines.
Le sacerdoce, source de grâces pour l’Église
Dans son homélie, Mgr Bonaventure Nahimana, président de la CECAB, a insisté sur le rôle irremplaçable des prêtres au sein de l’Église. Selon lui, le sacerdoce est un don partagé avec le Christ, source de grâces pour l’Église universelle, et dans le cas précis pour le peuple burundais. Il a rappelé les principales étapes de la vie pastorale des diocèses et les activités menées dans le cadre de ce jubilé, remerciant les fidèles pour leur engagement dans la célébration du jubilé et leur soutien constant aux prêtres, que ce soit par la prière ou par l’aide matérielle.
Mgr Nahimana a également salué la collaboration avec le gouvernement, jugée essentielle pour permettre aux prêtres d’exercer leur ministère dans de bonnes conditions.
Au-delà d’une fête religieuse, une commémoration qui rappelle l’héritage national
Au nom de l’État, le vice-président Prosper Bazombanza a pris la parole à l’issue de la célébration eucharistique pour remercier l’Église, en particulier les prêtres burundais, pour le service rendu à leur nation. Il a souligné que, depuis cent ans, leur mission d’édification des cœurs par l’Évangile a contribué à maintenir la paix, l’amour et la miséricorde dans le pays. Ainsi pour lui, ce jubilé est non seulement une fête religieuse, mais aussi «un héritage national qui rappelle l’importance du rôle des prêtres dans la cohésion sociale».
Défis sociaux et économiques au Burundi
Par ailleurs, cette célébration a coïncidé avec la clôture de la session ordinaire de la CECAB lors de laquelle les évêques n’ont pas éludé les défis auxquels le pays fait face: la pauvreté persistante, le manque de produits de première nécessité tels que les engrais et les médicaments, les tensions dans le secteur de l’enseignement, ainsi que les départs de nombreux Burundais vers l’étranger. Les évêques ont également exprimé leur inquiétude face aux assassinats sporadiques et aux difficultés économiques qui fragilisent les familles.
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