Nouvelles attaques contre des chrétiens au Nigeria

Vatican News

Nouveau massacre ce mercredi 19 novembre au Nigeria. Un groupe armé a fait irruption dans une église pentecôtiste située dans la ville d'Eruku, dans la province d'Ekiti. Deux personnes ont été  tuées et plusieurs autres blessées. Selon de premières informations, le pasteur aurait été enlevé avec une trentaine de fidèles pendant une célébration religieuse et aurait été caché dans la brousse après avoir été roué de coups.

Les balles ont transpercé les vitres du lieu de culte d'Eruku.

Enlevées de force

Déjà dans la nuit de dimanche à lundi, au moins vingt jeunes filles ont été enlevées de force à l'école Government Girls Comprehensive, dans l'État du Kebbi, au nord-ouest du pays. Le directeur adjoint de l'école, qui a tenté en vain de les défendre, a été brutalement assassiné. Pour l'instant, selon les forces de l'ordre, aucune revendication ni demande de rançon n'a été reçue.

Le 17 novembre une vingtaine de jeunes filles ont été enlevées dans l'État de Kebbi. Ici, leur dortoir.

Une douleur sans fin

Quelques heures après l'enlèvement des étudiantes à Kebbi, toujours dans le nord-ouest du Nigeria, un autre groupe armé s’en était pris à la communauté chrétienne de Kushe Gugdu, dans l'archidiocèse de Kaduna, kidnappant le curé de la paroisse. Ses fidèles ont demandé sa libération, priant pour qu’il survive à l’agression.

Afin de suivre de près l'évolution des affrontements et des violences dans le pays, en particulier dans les États de Kebbi et de Kwara, le président Bola Tinubu a reporté un voyage déjà prévu en Afrique du Sud et en Angola, tandis que le gouvernement a promis davantage d'initiatives pour garantir la sécurité de la population.

L'inquiétude du Pape

Le Pape Léon XIV a récemment réitéré toute sa douleur et son inquiétude face à la situation. «Au Nigeria et dans d'autres régions, il y a certainement un danger pour les chrétiens, mais tous, chrétiens et musulmans, ont été massacrés. La question du terrorisme est une question qui aurait à voir avec l'économie de la guerre pour le contrôle des terres qu'ils possèdent. Malheureusement, de nombreux chrétiens sont morts, et je pense qu'il est très important de chercher le moyen pour que le gouvernement et tous les peuples promeuvent une véritable liberté religieuse», a-t-il déclaré le 18 novembre dernier, alors qu’il s’adressait à des journalistes à la fin de son séjour à Castel Gandolfo.