L’Église de France lance un site pour «garder mémoire» des violences sexuelles
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«Ce site a pour objectif de garder mémoire des personnes qui ont subi des violences sexuelles dans un cadre ecclésial». La Conférence des évêques de France a annoncé jeudi 6 mars le lancement d’un nouveau site internet, gardermémoire.fr. Il vise trois objectifs.
D’abord, un formulaire permet de déposer un témoignage personnel, qui pourra ensuite être publié sur le site. Les témoignages déjà recueillis par la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église) ou d’autres organismes d’Église sont aussi accessibles.
Ensuite, des propositions d’action mémorielle comme des temps de réparation ou de prière sont disponibles à tous. Enfin, le site répertorie les différentes actions menées par l’Église catholique en France depuis 2016 sur le sujet des violences sexuelles dans un contexte ecclésial.
Des décisions prises depuis 2018
Le sujet des violences sexuelles dans l’Église sera à nouveau au cœur de l’assemblée plénière des évêques en 2025 avec une journée et demie consacrée à ce sujet les 31 mars et 1er avril à Lourdes. Un point d’étape du chemin lancé après le rapport de la CIASE rendu en 2022 sera effectué, avec un temps d’évaluation des recommandations mises en œuvre, des présentations de diverses initiatives ainsi qu’un moment de réflexion avec Jean-Marc Sauvé et d’autres acteurs de la société civile.
L’une des mesures prises est l’instauration d’une journée de mémoire et de prière pour les personnes victimes depuis 2021. Tous les 3e vendredis de Carême, un dossier liturgique est proposé pour organiser des temps de prière et de partage. Cette année, elle aura lieu le vendredi 28 mars.
Lors de leur précédente assemblée, en novembre 2024, les évêques français avaient choisi d’avancer sur trois mesures: des repères pour les confesseurs, une charte pour l’accompagnement spirituel, ainsi que l’abondement du fonds Selam (Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs).
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici