Au Bénin, l’Institut Notre-Dame des enfants à naître prône la valeur de la vie
Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican
La célébration de la Journée européenne de l’enfant à naître est issue d’une résolution des participants au Congrès européen des mouvements au service de la vie et de la famille, organisé par le Conseil pontifical pour la famille en Espagne en l’an 2000. Le Pape Jean-Paul II, Souverain pontife d’alors, avait voulu unir cette journée à la célébration, par l’Église catholique, de la solennité de l’Annonciation du Seigneur, le 25 mars.
Saint Jean-Paul II, lors de la prière de l’Angélus du 25 mars 2001, soit lors de la première Journée européenne de l’enfant à naître, soulignait son importance dans son encyclique Evangelium Vitae, dont le Vatican a commémoré les 30 ans le mardi dernier: «Que, face à la culture de la mort et aux atteintes qui, malheureusement, se multiplient contre la vie de l’homme, l’engagement à la défendre au cours de toutes ses étapes, du premier instant de sa conception jusqu’à la mort, ne fasse jamais défaut. Puisse l’humanité connaître un nouveau printemps de la vie, dans le respect et l’accueil de chaque être humain, dans lequel resplendit le visage du Christ! Pour cela, prions ensemble Celle qui est “parole vivante de consolation pour l’Église“ dans son combat pour la mort» (EV, 105).
Face au relativisme moral, la valeur de la vie demeure inaliénable
Dans un contexte où la vie de l’enfant est en danger, et poussé par le désir de défendre cette noble cause, le prêtre béninois Aniambossou Rock a fondé en 2016, avec l'appui canonique de Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou d'alors, l'Institut Notre-Dame des enfants à naître. Cet institut vise un double objectif: «être au service de la protection des enfants à naître, des femmes qui choisissent de ne pas avorter et enseigner aux couples et aux jeunes les méthodes naturelles de régulation, d’espacement des naissances afin d’anticiper, en amont, sur l’arrivée de grossesses dites non désirées».
Partant de l’amer constat selon lequel s’installe de plus en plus une civilisation de la mort dans un contexte fortement marqué par le relativisme éthique, le père Aniambossou voit en la célébration de la Journée internationale de l’enfant à naître une «occasion d’exhorter les fidèles du Bénin à s’inscrire également dans la vision du Pape Jean-Paul II dans Evangelium Viate, qui représente l’un des piliers de l’enseignement chrétien sur la valeur inaliénable de toute vie humaine».
Pour ce faire, avec l’appui du diocèse de Cotonou, l’Institut Notre-Dame des enfants à naître tient chaque été, depuis quatre ans, l’«École de la vie», une session de formation de séminaristes, catéchistes et associations intervenant dans la pastorale de la famille afin de les outiller par rapport aux enjeux et défis liés à la protection de la vie dans le pays, mais surtout en ce qui concerne les méthodes naturelles de régulation des naissances. De même, l’Institut a ouvert en guise de réplique chrétienne à la loi de 2021 sur l’avortement au Bénin et le programme d’éducation sexuelle en cours de déploiement dans le pays, la «Maison d’hébergement Notre-Dame des enfants à naître», qui accueille des femmes qui subissent des pressions pour avorter, mais qui choisissent de garder leur enfant malgré la précarité ambiante, a fait savoir le prêtre béninois.
Accueil et solidarité envers les femmes en détresse
La Conférence épiscopale du Bénin (Ceb) encourage également les fidèles catholiques et les personnes de bonne volonté au respect en toutes circonstances de la sacralité et de la vie, notamment dans l’écoute et l'accompagnement des familles ou des femmes en détresse par rapport à une grossesse. Pour le père Aniambossou, l’Église au Bénin donne le meilleur d’elle-même «à travers le soutien qu’elle apporte dans la formation des leaders religieux, qui sont pris en charge par des programmes mis en route par des organisations non-gouvernementales et l’État».
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