Les fidèles de Paris viennent «renouveler leur foi» à Rome
Alexandra Sirgant – Cité du Vatican
Malgré l’hospitalisation du Pape François et la suspension des audiences jubilaires, les fidèles du monde entier continuent d’affluer vers la Cité éternelle en cette année sainte. Depuis le 24 février, le diocèse de Paris est en pèlerinage à Rome, emmené par son archevêque Mgr Laurent Ulrich. Après avoir franchi en début de semaine les Portes Saintes de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs et de la basilique Saint-Jean-de-Latran, c’était au tour de celle de Saint-Pierre ce jeudi 27 février. Parmi les 500 fidèles partis en procession de la piazza Pia devant le château Saint-Ange, certains ont tout récemment rejoint l’Église catholique, à l’image de Romain, 28 ans, confirmé l’année dernière par l’un des évêques auxiliaires du diocèse. En voyage à Rome pour la première fois, le jeune pèlerin peine à cacher son émotion à la vue, au loin, de la basilique vaticane. «J’ai la chance de proclamer la première lecture là dans quelques minutes!» se réjouit-il à propos de la messe célébrée à Saint-Pierre par l’archevêque de Paris ce jeudi après-midi. Romain confie s’être senti appelé à venir en pèlerinage à Rome en cette année sainte: «c’était la suite du cheminement pour vraiment creuser ma foi et partager de bon moment avec d’autres pèlerins (…) à l’approche du Carême». «On sent l’amour, la fraternité, la paix et ça fait beaucoup de bien», souligne-t-il.
Une émotion partagée par Catherine et Remi, deux octogénaires mariés depuis 53 ans. «Le jubilé est un moment de renouvellement de foi et d’espérance pour nous», explique en souriant la parisienne. À ses côtés, son mari se réjouit de témoigner d’une «Église en marche» et d’un «mouvement de foi qui circule». «On sent que tous les gens ici sont des croyants, et non des "catholiques sortis de messe", comme on dit», plaisante le grand-père de 82 ans, élevé dans la foi dans un pensionnat Jésuite à Reims.
Le Jubilé permet de «ne pas s’habituer à une foi routinière», ajoute le père Laurent Chauvin, l’un des accompagnateurs. «Tous les 25 ans, cela peut paraitre à la fois très espacé et puis très fréquent, mais cela donne des repères fixes pour à la fois faire un bilan de foi, mais aussi donner un nouvel élan dans notre pastorale, dans notre manière d’aborder la Bible, dans notre manière de créer des liens de fraternité dans nos communautés», explique l’aumônier des artistes du diocèse de Paris. Une expérience collective essentielle également au ministère de l’évêque de Paris. «Le Pape François recommande toujours que le pasteur sente l’odeur du troupeau!» rappelle Mgr Ulrich pour qui ce temps de partage et de prière avec ses paroissiens est un moment «privilégié».
L’état de santé du Pape François, hospitalisé depuis le 14 février, reste dans toutes les têtes. Le Saint-Père est mentionné dans toutes les intercessions aux laudes, à la messe et aux vêpres, selon le père Laurent. Certains pèlerins se sont rendus devant l’hôpital Gemelli dès leur arrivée en début de semaine pour réciter le Rosaire. D’autres ont participé à la veillée de prière organisée tous les soirs à 21h place Saint-Pierre.
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