À Los Angeles, les catholiques appelés à réconforter les victimes des incendies
Marie Duhamel - Cité du Vatican
«Alors que nous prions, les incendies de forêt continuent de brûler autour de nous et, comme nous le savons, les dégâts continuent d'être dévastateurs», a constaté l’air grave l’archevêque de Los Angeles ce jeudi lors d’une messe dédiée aux victimes des incendies qui se sont propagés depuis mardi dans plusieurs zones à l’ouest, au nord et au nord-est, de la deuxième ville des États-Unis. Dix personnes ont perdu la vie tandis que 180 000 autres sont toujours sous ordre d’évacuation.
«Des milliers de nos voisins ont tout perdu: leurs maisons, leurs moyens de subsistance, leurs paroisses, leurs écoles et leurs communautés», a déploré Mgr José H. Gomez dans son homélie. «Nous nous rappellons aujourd'hui combien chaque vie est précieuse et fragile».
Des squelettes de ferrailles
Des milliers de bâtiments ont été endommagés ou rasés. Les flammes ont indifféremment ravagé des villas de luxe, de simples habitations, des écoles ou des lieux de culte. L’église catholique Corpus Christi et la synagogue du quartier huppé de Pacific Palissades ne sont plus que des squelettes de ferrailles, rapporte l’agence Sir, qui évoque également la destruction totale de la mosquée Al-Taqwa d’Altadena, cette fois au nord-ouest de la ville.
«Des avions-citernes et hélicoptères ne cessent de déverser de l’eau et du produit retardant les flammes dans les différentes zones dévorées par les feux: de Malibu à Santa Monica, à Hurst, Eaton. «Un développement significatif de feux reste probable», estiment les services météorologiuques qui ont maintenu leur alerte jusqu’à ce soir. Les terribles rafales allant jusqu’à 160km/heure se sont calmées, mais le vent chaud et sec de Santa Ana continue de souffler. Cinq foyers seraient encore actifs mais le feu qui embrasait la mythique colline d’Hollywood a été maitrisé par les pompiers.
Pourquoi Dieu laisse le mal se produire?
«Dans des moments comme celui-ci, nous pouvons être tentés de remettre en question l'amour de Dieu pour nous, de nous demander où il se trouve alors que de bonnes personnes souffrent. Pourquoi Dieu laisse-t-il le mal se produire ?», reconnait l’archevêque de Los Angeles. «Il n'y a pas de réponse facile. Mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de réponse», poursuit Mgr Gomez, rappelant l’importance dans un tel contexte de se souvenir que «nous sommes aimés de Dieu, et à tel point qu’Il a donné Son unique fils pour nous». Se dégage de cette vérité «une réponse qui n’est pas facile»: «parce que Dieu nous a aimé en premier, nous pouvons aimer comme Il nous a aimé».
Consoler ceux qui souffrent
L’archevêque de Los Angeles a ainsi appelé les fidèles à répondre à l’appel de Dieu qui demande à chacun d’«être l'instrument par lequel il manifeste son amour, sa compassion et son attention à ceux qui souffrent». Mgr Gomez suggère d’apporter du réconfort à ses voisins, d’être à leurs côtés, de les aider à resonctruire et à aller de l’avant «avec courage et confiance en Dieu».
L’archevêque a proposé de prier pour ceux qui souffrent de la «catastrophe», mais aussi pour les pompiers et les premiers secours qui sont à l’œuvre. «Que notre Sainte Mère Marie, la Reine des Anges, soit une mère pour nous tous», a conclu Mgr Gomez.
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