Le cardinal Schönborn fait ses adieux à Vienne
Mario Galgano – Cité du Vatican
Le cardinal Christoph Schönborn a célébré ce samedi dans la cathédrale Saint-Étienne le service d'action de grâce de l'archidiocèse de Vienne à l'occasion de son départ à la retraite, qui interviendra le jour de son 80e anniversaire. En présence de hauts représentants de l'État, des Églises et des religions, le cardinal a adressé dans son homélie un «regard reconnaissant sur notre pays, l'Autriche». Il a souligné l'importance d'une coexistence sociale réussie: «La compassion est ce qui rend une société humaine. L'absence de compassion empoisonne la société et nous empoisonne nous-mêmes».
L'histoire d'un enfant réfugié, racontée par le cardinal Schönborn, a caractérisé son appel urgent à la solidarité: «Avoir du cœur pour les réfugiés fait partie de l'humanité. Cela peut aussi devenir notre destin». Le cardinal a souligné à quel point il est crucial que les habitants et les immigrés s'unissent, une tâche d'une grande importance pour l'avenir du pays.
Cependant, la célébration n'était pas seulement caractérisée par la gratitude, mais aussi par la réflexion. «Aujourd'hui, il m'est particulièrement pénible de voir le contraste entre la joyeuse fête d'action de grâce que nous célébrons et le grand adieu que tant de personnes dans notre pays font à l'Église, la plupart du temps en silence», a déclaré le cardinal Schönborn, faisant référence aux 85 000 personnes qui ont quitté l'Église au cours de la seule année 2023. Le cardinal a parlé d'un «analphabétisme religieux», qui pourrait toutefois être considéré comme une opportunité pour une nouvelle recherche de sens et de foi.
Le cardinal a également souligné le rôle de la foi en tant que ressource personnelle. L'appel de Jésus-Christ à «me suivre» a caractérisé sa vie et constitue une source inépuisable d'espoir pour toutes les générations. Il a invité les fidèles à comprendre la foi comme un chemin qui mène à la communauté et à l'humanité tout entière.
Le rôle de la foi
En conclusion, le cardinal Schönborn a rappelé l'importance de la gratitude. «Nous rendons grâce parce que nous pouvons vivre en paix. Cela ne va pas de soi». Il a salué la bonne coexistence des religions en Autriche et s'est dit impressionné par la soif de spiritualité nouvelle et plus forte des jeunes générations, comme le montre une étude récente du radiodiffuseur public ORF.
Faisant le bilan de son mandat, l’archevêque de Vienne a fait le point sur sa vie personnelle: «Mes efforts et mes erreurs, mes péchés, que le Seigneur connaît, et mes efforts sont ouverts devant Dieu». Le cardinal a résumé sa confiance en deux mots: «Fermement confiant». La messe d'action de grâce est ainsi devenue non seulement une rétrospective, mais aussi un appel encourageant aux fidèles à maintenir l'espoir et la compassion dans la société.
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